Coiffure à la Rethel-Mazarin
La coiffure « à la Rethel-Mazarin » dans l’almanach de Marie-Antoinette dépeint une jolie femme, avec les joues rougeâtres et une crinière énorme et grandiose. Elle a une forme replète—une qualité qui signifiait la haute société et était un idéal de beauté pour les femmes de ce niveau social. En haut de sa tête, un beau tissu est perché, orné de plumes et de verdure. Il y a deux plumes, une rose et l’autre orange et les fleurs sont rouges, rose, orange, et jaunes. Le tissu blanc a l’air simple et berger, ce qui correspond à la nature rurale du duché de Rethel-Mazarin. Ce tissu recouvre juste le haut des cheveux, qui étaient crêpés à une hauteur inimaginable. C’est probable qu’une perruque aidait à soutenir cette coiffure, ce qui était une technique très commune a la cour de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les cheveux de cette femme sont gris, ce qui était aussi commun et à la mode en cette période. Le pouf s’élève vers trente centimètres de hauteur sur son crane et en dessous se trouvent deux boucles de cheveux en bas et une en haut de chaque côté. Elle s’assoit en profil de trois-quarts, tout comme certains autres dessins des coiffures dans cet almanach. Cependant, contrairement à la plupart des dessins que nous trouvons dans Le Trésor, la femme de l’image établit un contact visuel avec le lecteur: elle lui donne un sourire voluptueux et elle rougit au contact des yeux. Il est intéressant de noter qu’elle est dépeinte d’une façon plus séduisante que les autres femmes dans ce document. Ses seins s’étendent au dessus de son décolleté, qui est fabrique de la même étoffe que son chapeau. Ce portrait évoque l’idée de la beauté séduisante de la nature, comme la bergère avec son troupeau. La simplicité de la coiffure représente, d’une part, la démographie aristocratique et la géographie du duché Rethel-Mazarin à cette époque-là.
Cette coiffure fait référence au duché de Rethel-Mazarin, décrit dans le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France comme « un des plus grands du royaume. » (Louis Alexandre Expilly, 247). Trois villes composent le duché dans le département des Ardennes de la région de Champagne-Ardennes, au nord de la France. Ce territoire était disputé jusqu'au XVIIIe siècle par les Espagnols des Pays-Bas quand les Habsbourg les contrôlaient. Avant le siège, le territoire avait circulé entre des familles nobles diverses mais était resté avec le Cardinal Mazarin après la fuite des Espagnols. Le Cardinal l’avait communiqué à sa nièce préférée, Hortense Mancini, qui l’avait gardé dans sa famille. Le duché était créé par le mariage de Louise d’Aumont, une descendante directe d’Hortense et Honoré IV, duc de Valentinois en 1777. [1] Ce mariage était un succès pour Louis XVI et la monarchie, alors il est raisonnable de penser que Marie-Antoinette se serait coiffée en commémoration du duché parce que cette union reflète bien sur la monarchie. Tout comme ses autres « poufs de circonstance, » la fierté pour le succès de son mari, le Roi, était important de montrer à la cour.
Puisque le duché existe grâce au mariage entre le duc de Valentinois et Mademoiselle d’Aumont-Mazarin, il est probable que l’almanach représente aussi cette femme, la duchesse de Mazarin, Louise d’Aumont, qui était une contemporaine de Marie-Antoinette à la cour. Louise d’Aumont est née en 1759 à Paris—quatre années après la naissance de Marie-Antoinette. Elle a épousé Honoré IV de Monaco en 1777 et après quelques années, elle lui avait donné deux fils : les Dauphins Honoré V et Florestan 1er. Pendant la Révolution Française, Louise d’Aumont et Honoré IV étaient emprisionné quand la France occupait Monaco. Après cet emprisonnement, le couple s’est séparé et elle a retenu une des plus grandes fortunes de France, jusqu’à sa mort en 1826. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise, à Paris. Le pouf fait référence à un moment important dans la consolidation de la France par Louis XVI mais aussi il fait une référence oblique à une femme importante a cette époque-là.
Avery Herman, Wellesley College Class of 2016
Cette coiffure fait référence au duché de Rethel-Mazarin, décrit dans le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France comme « un des plus grands du royaume. » (Louis Alexandre Expilly, 247). Trois villes composent le duché dans le département des Ardennes de la région de Champagne-Ardennes, au nord de la France. Ce territoire était disputé jusqu'au XVIIIe siècle par les Espagnols des Pays-Bas quand les Habsbourg les contrôlaient. Avant le siège, le territoire avait circulé entre des familles nobles diverses mais était resté avec le Cardinal Mazarin après la fuite des Espagnols. Le Cardinal l’avait communiqué à sa nièce préférée, Hortense Mancini, qui l’avait gardé dans sa famille. Le duché était créé par le mariage de Louise d’Aumont, une descendante directe d’Hortense et Honoré IV, duc de Valentinois en 1777. [1] Ce mariage était un succès pour Louis XVI et la monarchie, alors il est raisonnable de penser que Marie-Antoinette se serait coiffée en commémoration du duché parce que cette union reflète bien sur la monarchie. Tout comme ses autres « poufs de circonstance, » la fierté pour le succès de son mari, le Roi, était important de montrer à la cour.
Puisque le duché existe grâce au mariage entre le duc de Valentinois et Mademoiselle d’Aumont-Mazarin, il est probable que l’almanach représente aussi cette femme, la duchesse de Mazarin, Louise d’Aumont, qui était une contemporaine de Marie-Antoinette à la cour. Louise d’Aumont est née en 1759 à Paris—quatre années après la naissance de Marie-Antoinette. Elle a épousé Honoré IV de Monaco en 1777 et après quelques années, elle lui avait donné deux fils : les Dauphins Honoré V et Florestan 1er. Pendant la Révolution Française, Louise d’Aumont et Honoré IV étaient emprisionné quand la France occupait Monaco. Après cet emprisonnement, le couple s’est séparé et elle a retenu une des plus grandes fortunes de France, jusqu’à sa mort en 1826. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise, à Paris. Le pouf fait référence à un moment important dans la consolidation de la France par Louis XVI mais aussi il fait une référence oblique à une femme importante a cette époque-là.
Avery Herman, Wellesley College Class of 2016
The hairstyle “à la Rethel-Mazarin” in Marie-Antoinette’s almanac depicts a beautiful woman, with rouged cheeks and a grandiose, enormous mane of hair. She is slightly plump, a quality that was a standard of beauty in this era and signified the wealth of high society. On top of her head, a little cap is perched, adorned with feathers and greenery. There are two feathers, one pink and the other orange and the flowers are red, pink, orange, and yellow. The cap is simple and pastoral, which evokes the rural nature of the Rethel-Mazarin Duchy. It is likely that a wig helps add to the height of this hairstyle—a technique common at the court of Louis XVI and Marie-Antoinette. Her hair is grey, a common hair dye color. The pouf extends over thirty centimeters above the top of her head; below, on each side, sit three large curls, one higher than the two others. The model is seated in three-quarters profile, much like other drawings in the almanac. However, unlike the majority of the drawings in Le Trésor, the model makes eye contact with the reader: she gives them a voluptuous smile and blushes as she meets their eyes. It is interesting to note that she is depicted in a more seductive manner than other models in the almanac. Her breasts extend above the neckline of her dress, which is made of the same fabric as her cap. This portrait evokes the seductive beauty of nature, like a shepherdess with her flock. The simplicity of the hairstyle represents the geography of this duchy at this time.
This hairstyle references the Rethel-Mazarin Duchy, described in the Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France as “one of the grandest in the nation”. (Louis Alexandre Expilly, 247) The Duchy is composed of three villages in the Ardennes department of the Champagne-Ardennes region in the north of France. This territory was disputed up until the eighteenth century by the Spanish Netherlands under Hapsburg control. Before the siege, the territory circulated amongst different noble families but after the Spanish were expelled, the land was controlled by Cardinal Mazarin. He passed the land to his favorite niece, Hortense Mancini, who kept it in her family. The Rethel-Mazarin Duchy was created with this land by the marriage of Louise d’Aumont, a descendent of Hortense, and Honoré IV, duke of Valentinois, in 1777. [1] This marriage was a political success for Louis XVI and the monarchy, thus it is reasonable to think that Marie-Antoinette would wear this hairstyle to commemorate the duchy, because this union reflected well on the monarchy. Much like her other “poufs de circonstance”, this hairstyle displayed to the court of Versailles her pride of the success of her husband, the King.
Because the duchy existed due to the marriage between the Duke of Valentinois and Mademoiselle d’Aumont-Mazarin, it is likely that the almanac also represents this woman, the duchess of Mazarin, Louise d’Aumont, who was a contemporary of Marie-Antoinette at court. Louise d’Aumont was born in 1759 in Paris—four years after the birth of Marie-Antoinette. She married Honoré IV of Monaco in 1777 and after several years she gave birth to two sons: the heirs Honoré V and Florestan I. During the French Revolution, Louise d’Aumont and Honoré IV were imprisoned during the occupation of Monaco by Revolutionary troops. After their imprisonment, the couple separated and Louise d’Aumont returned to France, where she retained one of the largest fortunes at the time, up until her death in 1826. She is buried in Père Lachaise Cemetery, in Paris. The depiction of the hairstyle “à la Rethel-Mazarin” does not only reference an important moment in the consolidation of power in France by Louis XVI but also makes reference to an important member of the French court in this period.
This hairstyle references the Rethel-Mazarin Duchy, described in the Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France as “one of the grandest in the nation”. (Louis Alexandre Expilly, 247) The Duchy is composed of three villages in the Ardennes department of the Champagne-Ardennes region in the north of France. This territory was disputed up until the eighteenth century by the Spanish Netherlands under Hapsburg control. Before the siege, the territory circulated amongst different noble families but after the Spanish were expelled, the land was controlled by Cardinal Mazarin. He passed the land to his favorite niece, Hortense Mancini, who kept it in her family. The Rethel-Mazarin Duchy was created with this land by the marriage of Louise d’Aumont, a descendent of Hortense, and Honoré IV, duke of Valentinois, in 1777. [1] This marriage was a political success for Louis XVI and the monarchy, thus it is reasonable to think that Marie-Antoinette would wear this hairstyle to commemorate the duchy, because this union reflected well on the monarchy. Much like her other “poufs de circonstance”, this hairstyle displayed to the court of Versailles her pride of the success of her husband, the King.
Because the duchy existed due to the marriage between the Duke of Valentinois and Mademoiselle d’Aumont-Mazarin, it is likely that the almanac also represents this woman, the duchess of Mazarin, Louise d’Aumont, who was a contemporary of Marie-Antoinette at court. Louise d’Aumont was born in 1759 in Paris—four years after the birth of Marie-Antoinette. She married Honoré IV of Monaco in 1777 and after several years she gave birth to two sons: the heirs Honoré V and Florestan I. During the French Revolution, Louise d’Aumont and Honoré IV were imprisoned during the occupation of Monaco by Revolutionary troops. After their imprisonment, the couple separated and Louise d’Aumont returned to France, where she retained one of the largest fortunes at the time, up until her death in 1826. She is buried in Père Lachaise Cemetery, in Paris. The depiction of the hairstyle “à la Rethel-Mazarin” does not only reference an important moment in the consolidation of power in France by Louis XVI but also makes reference to an important member of the French court in this period.