The Mazarinades Project at UNC

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À propos

La Mazarinade « L’Almanach de la Cour pour l’an 1649, fait par Maistre François le Vautier, grand speculateur des choses presentes, » est une brochure et type de propogande de six (6) pages écrite pendant la Fronde par un auteur inconnu dans l’année 1649. Plus précisément, selon le livre de référence de Célestin Moreau, « Bibliographie des mazarinades, » cette Mazarinade était écrite avant le 6 janvier 1649, ce qui était la date du commencement du blocus de la capitale par l’armée royale et aussi la date quand le Roi et la Cour ont quitté la capitale, Paris, pour Saint-Germain (Carrier 637, 638). Cet événement est important à comprendre car cela marquait le début d’un effort d’éloigner Paris et le Parlement, et par conséquent il était un événement crucial de la Fronde qui soulignait la tension entre la Cour et le reste du peuple

Moreau présente aussi dans son bibliographie (cité en haut) qu'il connaît deux autre éditions de cette Mazarinade, aussi publiées en 1649. Dans une édition, il note qu'il y a un quatrain ajouté à la fin et que « Le Vautier » est appelé « Le Vérittier. » Puis, dans une autre édition, l’auteur a ajouté au titre « qui dit tout » et le texte original est suivi par « le Tout en tout du temps, » un autre texte de 3 pages (voyez les images en-dessous).
 

 
Selon un catalogue écrit par Giacomo Piazzoli, cette Mazarinade est considérée comme « rare ».

Contenu

Étant donné que cette Mazarinade est une parodie et suit la mise en page et format d’un almanach, sa composition est très organisée. Elle est divisée en 12 sections dont chacune est nommée après un mois dans l’année (eg. Janvier, février, mars, etc.) et de plus, le narrateur caractérise 12 personnes de la Cour de 1649 avec ces mois.

Précisément, Moreau décrit dans son livre de référence: 

« Mazarin représente janvier, Gaston février, Condé mars, Conti avril, Longueville mai, les princes Lorrains juin, Chavigny juillet, La Meilleraye aout, Grammont septembre, Villeroy Octobre, Le Tellier novembre, et la Rivière décembre. » 
(Moreau 33).

Par ailleurs, chaque section du pamphlet contient une référence contextuelle correspondante aux évènements historiques de la Fronde et, en restant fidèle au style d’un almanach, le narrateur intègre des prédictions pour la Cour en plus des signes astrologiques (eg. Libra, Sagitarius). Ces 12 personnes, nommées en-dessous, sont organisées par leur importance dans la Fronde, en commençant par Cardinal Mazarin et en finissant avec l'évêque, Louis Barbier.

Leur descriptions et explications de leur importance sont brièvement décrit dans ce qui suit :

Janvier — Cardinal Jules Mazarin

Premièrement, le mystérieux narrateur Maistre François le Vautier décrit Cardinal Jules Mazarin pour le mois de janvier comme quelqu’un pas fiable ayant une double image : « L’un est dissimulé, l’autre à double visage… L’un rit du mauvais temps, l’autre de notre perte » (Vautier 3). Cette « perte » pourrait être une allusion aux impôts et tarifs que Mazarin a imposés pendant les années 1644, 1645, et 1646 (Duccini).

À côté de l’en-tête pour le mois, le narrateur a décidé d’écrire le mot « [J]anus, » ce qui signifie le Dieu romain des commencements et des fins. Cette référence peut donc être une métaphore et une accusation directe au Cardinal, en critiquant son rôle dans le début de la Fronde. Nous pouvons même dire que le narrateur blâme Mazarin pour les raisons de mécontentement avec le peuple.

Février — Le Duc d'Orléans

Puis, le mois de février représente le duc d’Orléans (et l’oncle du roi), Gaston Jean Baptiste d’Orléans, et son autorité « [d’] inégale froidure » qui doit être « [retranchée]. » Le Duc d'Orléans est un personnage important pendant la Fronde car il était connu pour sa loyauté à la cour.

Mars — Le Grand Condé

Après, Louis de Bourbon, ou « le Grand Condé, » est représenté par le mois de mars. Il était le personnage le plus célèbre dans la famille Condé et n’avait que 27 ans pendant la Fronde. Le narrateur souligne cette jeunesse, en utilisant l’adjective « jeune » dans son récit. Condé avait beaucoup de succès comme général et était vu comme prestigieux, sauf que son succès de guerre lui a couté une relation proche avec le Parlement, comme le narrateur écrit : « [Il] a tout vaincu… hormis le Parlement » (Vautier 3).

Avril — Conti

Ensuite, le petit frère de Condé, prince Armand de Bourbon-Conti âgé seulement de 20 ans, est caractérisé sous le rubrique du mois d’avril en étant un « beau Prelat. » Conti a voulu être Cardinal sans chance; dont le narrateur fait allusion à ceci aussi : « Croit étant Cardinal devenir aussi sage… Mais je crains qu’à la fin tout ce dessein n’anorte [sic], Comme ce mois produit des fleurs sans aucun fruit » (Vautier 4).

Mai — Le couple Longueville

Puis, le couple Longueville, Henri II d’Orléans et Anne Geneviève de Bourbon, est représenté ensemble pour le moi de mai : « L’un a de la vigueur, l’autre a de la verdure » (Vautier 4).

Madame de Longueville était une princesse connue pour sa beauté (que le narrateur souligne en décrivant le mois de mai: « joly [sic] » (Vautier 4).

Juin — Les Princes Lorrains

Ensuite, le mois de juin représente les princes Lorrains, Charles IV et Charles V, aussi importants à la cour.

Juillet — Léon Bouthillier

Léon Bouthillier, le comte de Chavigny, est représenté dans le mois de juillet. Il était le ministre des Affaires étrangères pendant la reine de Louis XIII et donc jouaient un rôle aussi notable pendant la Fronde.

Août — La Meilleraye

Après, Charles de La Porte (ou « La Meilleraye »), un général et noble, est noté dans le mois d’août. En 1648, il était nommé le surintendant des finances à la cour, fait auquel le narrateur fait référence en lui appelant « Financier » (Google Arts & Culture).

Septembre — Philibert de Gramont

Ensuite, Philibert de Gramont, un noble, est caractérisé dans le neuvième partie de la Mazarinade : le mois de septembre.

Octobre — Villeroy

Octobre représente Nicolas de Neufville de Villeroy, le gouverneur de Louis XIV. Le narrateur critique Villeroy en faisant un lien entre lui et le signe astrologique, le « Scorpio. » Les astrologues reconnaissent les Scorpios avec des caractéristiques pleines de désires et d’ambition; il n'est pas hors de question que le narrateur a voulu faire une critique direct à Villeroy.

Novembre — Le Tellier

Le mois de novembre représente Michel Le Tellier, secrétaire d’État à la guerre pendant les années 1643 – 1677. Il restait fidèle à Mazarin et était un conseiller principal à Anne d’Autriche pendant que le Cardinal Mazarin était en exile. Le narrateur a aussi choisi d’inclure un en-tête d’un signe astrologique dans cette partie, cette-fois ci le « Sagitarius, » — un centaure avec des arcs et des flèches, peut–être pour évoquer de l’imagerie au narrateur quand il le décrit : «  En vain l’on tire au blanc comme le Sagittaire. » 

Décembre — La Rivière

Et puis finalement, l’évêque Louis Barbier de la Rivière est nommé à la fin de l'année, avec une prédiction sombre : « Pour être le dernier qu’il ne se désespère, Décembre moins que tous a de chemin à faire pour parvenir au rang du premier de nos mois. FIN. » (Vautier 5).

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