The Mazarinades Project at UNC

Mazarinade #3594: Satyre Sur le Grand Adieu des Nièces de Mazarin à la France


Introduction
Écrit par Claude Morlot en 1649, cette satire est une critique du cardinal Mazarin et de ses nièces d'Italie qu'il a invitées en France. La satire exempt l’auteur de toute culpabilité car les critiques formulées sont implicites. En raison de cela, c’est un outil puissant pour les dissidents dans des périodes politiques et sociales oppressives. “La satire est comme un verre où l'observateur découvre le visage de tout le monde, sauf soi-même” (Egendorf, 12). Dans le titre, il est clair que ce poème a été écrit dans le style burlesque. Francis Bar a souligné "un certain rapport de convenance entre un genre littéraire anarchique, en quelque sort, puisqu'il échappe aux règles, et la période d'anarchie politique” (Hubert, 91). Il était courant que les Mazarinades expriment leur colère contre les affaires politiques avec vulgarité, satire et moquerie et cette Mazarinade n'est pas différente; le pinacle du burlesque était au même moment que la Fronde. Un trait de burlesque, “son goût de la parodie, sa volonté de démystification, et de désacralisation, l'irrevelance facétieuse avec laquelle il rabasse tout ce qui est magnifié” (Hubert, 91) à l'époque, la satire avait la qualité parfaite pour critiquer les divisions politiques. Avec Les Mémoires, écrit par Cardinal de Retz, on ne peut pas nier que les hommes politiques et le peuple sont mécontents du Cardinal Mazarin. ”Le Cardinal Mazarin, comme un médecin très inexpérimenté ne connut point son abattement….Les parliaments qui avait tout fraîchement gemi sou sa tyrannie étaient comme insensibles aux misères présentes” (Retz, 289). On voit cette colère se traduire par l'utilisation de la satire dans un pamphlet bon marché, vite fait, qui a été produit en masse pour les bourgois. 

Le Texte Complet:

Les Nièces
Le poème commence par une description des nièces laides, et comment Mazarin a essayé de les marier avec des nobles en volant l’argent et les richesses du royaume. En tant que cardinal de l'église, Mazarin n'avait ni femme ni enfants, mais il n'oubliait pas sa famille. Il amena ses sept nièces en France pour leur trouver des prétendants, à qui il paierait de grosses dots (Bonney, 822). Selon Kettering, les dots étaient cruciales pour augmenter le pouvoir d'une femme. Le montant des nobles augmentent en ce moment, devenant plus importants pour la fortune de la famille (Kettering, 824). Le mariage de ses nièces était un outil politique qui visait non seulement à stabiliser le contrôle du cardinal Mazarin par des alliances, mais aussi à assurer une mobilité plus ascendante dans la sphère politique (Bonney, 823). C'était risqué pour le cardinal parce que les Français ne sont pas accueillants aux étrangers qui s'impliquent dans leur politique. 
Plus tard dans le poème, Morlot écrit que les filles ne devraient pas pleurer parce qu’elles devraient être reconnaissantes de ne pas être tuées après ce que Mazarin a fait, “Vous devriez remercier Dieu” (Morlot, ligne 9, pg. 4). Il y avait une amertume dans la façon dont ces jeunes filles, qui ne sont pas d'une famille royale ou riche, pourraient entrer en France pour leur bénéfice personnel. Voici la preuve de la colère contre les filles, “Vous vouliez épouser des Princes // Vos conditions sont trop minces // Cela retourne à votre don // Vous mérités quelque Pedan” (Morlot, ligne 19-22, pg 4). Aux Français à cette époque, elles étaient des étrangères qui voulaient grimper aux échelons sociales et politiques mais selon Morlot, elles ne méritent pas les princes, elles sont au même niveau que les “batards”. Le poème est sur le sujet des nièces de Mazarin qui sont expulsées de France, et les peuple de France sont heureux et veulent qu'elles partent, c'est sévère.

La Xénophobie
Les Français avaient tendance à soupçonner les étrangers de motifs sinistres lorsqu'ils gagnaient des positions de pouvoir politique (Ranum, 21). Mazarin était vulnérable à “toute sortes de mauvais impressions que les peuples lui vouloient imposer…” (Omer, 300) en tant qu’Italien, il était emprunt à la xénophobie, ceci était également une raison de son impopularité (Bonney). Ici, dans cet extrait des Mazarinade, on peut voir la xénophobie en référence à la couleur des yeux, de peau, et les physiques des nièces, “Elles ont les yeux d’un Hibou // L'écorce blanche comme un chou // les sourcils d’une âme damnée // et le teint d’une cheminée” (Morlot, ligne 7-10). La peau claire est la norme de beauté en France, donc décrire la peau sombre des nièces à une cheminée sale avec de la suie a montré cette association de leurs caractéristiques physiques avec la saleté. De plus, la description de leurs sourcils poilus implique aussi que leur race est différente de la beauté claire et glabre des femmes françaises.

Références à Burlesque​
On peut voir les éléments burlesques quand après la description moyenne des nièces, dit Morlot “Belles Nymphes ne pleurez plus” (Morlot, ligne 15). Le mot Nymphes pour décrire les nièces du cardinal Mazarin joue avec des références à la mythologie grecque. La satire, utilisé pour critiquer les nièces, tire son nom de l'image du Satyre. Comme les nymphes du folklore grec qui étaient de belles femmes, les satyres essaient avec la volonté d’accomplir un acte sexuel (Isler-Kerènyi​, 227). Les satyrs sont souvent décrites avec une représentation ithyphallique, comme des êtres bons à rien, et passant leur temps à courir après les nymphes. En outre, nous pouvons voir les représentations de l'agression sexuelle dans l'art européen de cette époque, par exemple, dans la peinture par Carracci, Agostino, Le Satyre et La Nymphe (1600). Il est évident que la comparaison ici est l'analogie entre l'utilisation de la satire pour faire des commentaires agressifs et violents contre les nièces de Mazarin. Comme si le Mazarinade est le satyre de la mythologie grecque et que les nièces sont les nymphes, poursuivies sans relâche.

En Conclusion
On peut voir que le point de vue politique de la Mazarinade n'est pas en faveur du cardinal Mazarin. Dans la Mazarinade, il y a une référence à Condé, un personnage politique qui était en concurrence directe avec Mazarin, “Encor plus viste qu’on ne pance; Monsieur le Prince de Condé, se respent d’auoir fecondé // Votre trop inuiste entreprise, Auecque les Prince de Guile” (Morlot, ligne 18-22, pg 3). Le Condé et la Fronde étaient contre à Mazarin et il a été paranoïaque de leurs complots pour affaiblir son  pouvoir (Mazarin, 835, 1887). Plus complexe que ce qui est montré dans ce Mazarinade, il est important de réaliser que la Fronde était plus qu'une lutte pour le patronage royal avec Mazarin seulement soucieux de défendre sa position en tant que favori au pouvoir. La Fronde concernait aussi la guerre ou la paix avec l'Espagne, le pouvoir d'imposition du gouvernement et les conséquences de la longue guerre de Trente Ans (Bonney, 830). La Mazarinade par Morlot soutient que les nièces doivent être exilées comme le cardinal Mazarin a arrêté les princes Condé et causé leur exil. Regardant en arrière sur les événements qui suivraient la Fronde, comme la solidification d'une monarchie rigide, il était clair que les Mazarinades n'étaient pas efficaces pour gagner plus de pouvoir pour les nobles. Cependant, c'était un outil de communication efficace que la bourgeoisie pouvait comprendre, et qui établissait  une nouvelle capacité à exprimer librement le mal-être sans censure.

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Introduction
Written by Claude Morlot in 1649, this satire is a criticism of Cardinal Mazarin and his Italian nieces whom he invited to France. As a style of writing, Satire absolves the perpetrator of any guilt because the criticisms are implicit. Due to this, it is a powerful tool for dissidents in oppressive political and social times. "Satire is like a glass where the observer discovers the face of everyone except himself" (
Egendorf, 12). In the title, it is clear that this poem was written in the burlesque style. In reference to satire’s explosion in France, Francis Bar pointed out there was "a certain relationship of convenience between an anarchic literary genre,...since it escapes the rules, and the period of political anarchy" (Hubert, 91). It was common for the Mazarinades to express their anger against political affairs with vulgarity, satire and mockery, and this Mazarinade pamphlet is no different: it is no coincidence that the pinnacle of burlesque was at the same time as the Fronde. A burlesque trait at the time, "its taste for parody, its desire to demystify, and desacralization, the facetious irrevelance with which it puts down all that is magnified "(Hubert, 91). Here, Hubert notes that satire had the perfect quality to criticize political divisions. With Les Memoires, written by Cardinal de Retz, we can not deny that the politicians and the people are dissatisfied with Cardinal Mazarin. "Cardinal Mazarin, like a very inexperienced doctor did not know his despondency ... The parliaments who had everything freshly under his tyranny were as insensitive to present miseries "(Retz, 289). We see this anger reflected in the use of satire in a cheap pamphlet, quickly made, which was mass-produced for the bourgois.

The Nieces
The poem begins with a description of Mazarin’s ‘ugly’ nieces, and how Mazarin tried to marry them with nobles while stealing the money and riches of the kingdom. As a cardinal of the church, Mazarin had neither wife nor children, but he did not forget to help his family. He brought his seven nieces to France to find them suitors, to whom he would pay big dowries (Bonney, 822). According to Kettering, dowries were crucial to increasing a woman's power. The amount for nobles was increasing alarmingly at this time, becoming more important for the family's fortune (Kettering, 824). The marriage of his nieces was a political tool aimed not only at stabilizing Cardinal Mazarin's control through alliances, but also at ensuring more upward mobility in the political sphere (Bonney, 823). These actions were risky for the cardinal because the French are not welcoming to foreigners who get involved in their politics.

Later in the poem, Morlot writes that the girls should not cry because they should be grateful not to be killed after what Mazarin did, "You should thank God" (Morlot, line 9, page 4). There is bitterness from the French in the way these girls, who are not from a royal or rich family, could enter France for their personal benefit. Here is the proof of the anger against the girls, "You wanted to marry Princes // Your conditions are lacking // Return to your place // You deserved some commoner" (Morlot, line 19-22, page 4). To the French at that time, the nieces were foreigners who wanted to climb the social and political ladder but according to Morlot, they do not deserve princes, they are at the same level as "bastards". In sum, the poem is about Mazarin's nieces who are expelled from France, and the people of France are happy and want them to leave, it is quite harsh.

Xenophobia
The French tended to suspect foreigners as sinister as they gained higher and higher positions of political power (Ranum, 21). Mazarin was vulnerable to "all kinds of bad impressions” (Omer, 300) as an Italian, he was burdened with xenophobia, this was a reason for his unpopularity (Bonney). Here, in this excerpt from Mazarinade, we can see xenophobia in reference to the color of the eyes, skin, and other physical features of his nieces, "They have the eyes of an owl // The white bark like a cabbage // the eyebrows of a damned soul // and the complexion of a chimney "(Morlot, line 7-10). Light skin is the standard of beauty in France, so describing the dark skin of nieces to a dirty fireplace with soot has shown this association of their physical characteristics with dirtiness. In addition, the description of their hairy eyebrows also implies that their race is different from the fair and hairless beauty of French women.

References to the Burlesque
We can see the burlesque elements after the description of nieces when Morlot says, "Beautiful Nymphs do not cry anymore" (
Morlot, line 15). The word Nymphs to describe the nieces of Cardinal Mazarin plays with references to Greek mythology. Satire, used to criticize the nieces, takes its name from the image of the Satyr. While Nymphs of Greek folklore were beautiful women, satyrs are presented as mischievously sexual deviants (Isler-Kerènyi, 227). Satyrs are often shown with an ithyphallic representation, as good-for-nothing beings, and spending their time chasing nymphs. In addition, we can see representations of their sexual aggression in European art of that time, for example, in a painting by Carracci, Agostino, The Satyr and The Nymph (1600). It is obvious that the comparison of the nieces to the Nymphes is in reference to using satire to make aggressive and violent comments against Mazarin's nieces. As if this Mazarinade pamphlet is the satyr of Greek mythology and the nieces are the nymphs, pursued relentlessly.

In Conclusion
We can see that the political point of view of the Mazarinade pamphlet is not in favor of Cardinal Mazarin. In the Mazarinade, there is a reference to Condé, a political figure who was in direct competition with Mazarin, "Still more vivid than one spends; Monsieur le Prince de Conde, are proud of your fecundity // Your vain undertaking, among them the Prince de Guile "(
Morlot, line 18-22, pg 3). Conde and Fronde were against cardinal Mazarin, causing him to be paranoid about plots to weaken his power so Condé was arrested (Mazarin, 835, 1887). More complex than what is shown in this Mazarinade, it is important to realize that for cardinal Mazarin, the Fronde was more than a fight for royal patronage. Mazarin was not just anxious to defend his position as the favorite in power. The Fronde also concerned war or peace with Spain, the power of taxation of the government, and the consequences of the long Thirty Years' War (Bonney, 830). The Mazarinade by Morlot argues that the nieces must be exiled as Cardinal Mazarin arrested the Condé princes and caused their exile. Looking back on the events that would follow the Fronde, like the solidification of a rigid monarchy, it was clear that the Mazarinades were not effective in gaining more power for the nobles. However, it was an effective communication tool that the bourgeoisie could understand, and which established a new capacity to freely express their political disscontempt without censorship.
 

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