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Tianjin au temps des concessions étrangères sous l’objectif d’André Bontemps (1931-1935)

Un récit visuel entre micro et macro-histoire

Fleur Chabaille, Author

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La menace militaire japonaise

Les années 1930 marquent une nouvelle phase d’affirmation de l’impérialisme japonais. A l’issue de sa victoire contre la Russie en 1905, le Japon avait établi un protectorat sur la Corée et s’était approprié les intérêts russes au sud de la Mandchourie. Le gouvernement japonais avait ensuite nommé un gouverneur général pour administrer la zone du Guandong 関東 qui correspond à la partie sud de la péninsule du Liaodong en Mandchourie. Un réseau de consulats a également été mis en place pour relayer les directives du ministère des Affaires étrangères. Mais leur influence se trouve progressivement éclipsée par les acteurs économiques, en particulier la Société des chemins de fer de Mandchourie du Sud (Mantetsu 満鉄), et les militaires japonais implantés dans la région. L’armée du Guandong (guandong jun 関東軍) joue notamment un rôle prépondérant dans l’établissement d’une véritable sphère d’influence, voire d’un empire informel partiel en Mandchourie. Comme le souligne Louise Young, le tournant qui s’opère en 1931 dans la construction de cet empire tient principalement au nouveau défi que pose le nationalisme chinois à partir de la fin des années 1920[1]. La progression du parti nationaliste représente un problème majeur au sens où elle menace directement les intérêts de l’aile militariste de Mandchourie.

De fait, à l’été 1931, les principes directeurs diplomatiques édictés par le Guomindang incluent le recouvrement du contrôle du gouvernement de Nanjing sur cette région. Cette crainte conduit une partie de l’armée japonaise à prendre elle-même l’initiative d’une occupation en force du territoire, déclenchée par le sabotage d’une ligne de chemin de fer de la Société japonaise de Mandchourie du Sud le 18 septembre 1931 par des agents japonais. Ces derniers utilisent ce prétexte d’une explosion pour ouvrir le feu sur les garnisons chinoises avoisinantes. Il s’agit du point de départ des incidents de Mukden[2] (jiu yi ba shibian 九一八事變) qui se traduisent par l’invasion et l’occupation de la Mandchourie[3].
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