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Tianjin au temps des concessions étrangères sous l’objectif d’André Bontemps (1931-1935)

Un récit visuel entre micro et macro-histoire

Fleur Chabaille, Author
Lectures macro, page 1 of 2
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La Croisière jaune


Parmi les événements dont André Bontemps a pu être témoin à Tianjin, figure la Croisière Paris-Beijing, plus connue sous le nom de "Croisière jaune", organisée par André Citroën de mars 1931 à février 1932. Il s'agit de la troisième expédition motorisée après la traversée du Sahara (1922-1923) et la "Croisière noire" en Afrique (1924-1925).

Dans le discours qu'il prononce dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne le 30 novembre 1932 à l'occasion de la remise de la Grande Médaille d'Or de la Société de Géographie à la Mission Citroën Centre-Asie, André Citroën rappelle le contexte ayant permis une telle expédition. Dès 1921, son entreprise parvient à construire des voitures capables de circuler hors des routes, dans le sable et la neige grâce aux autochenilles inventées par Adolphe Kegresse. Après le Sahara et l'Expédition Citroën Centre-Afrique, plus connue sous le nom de "Croisière noire", le défi technique, scientifique et humain se porte vers la Chine. L'expédition est d'emblée conçue et préparée pour avoir une envergure supérieure aux expériences précédentes. Elle réunit des explorateurs, des scientifiques (dont le célèbre paléontologue Pierre Teilhard de Chardin), des militaires, des artistes, des ingénieurs, des médecins, des radio-télégraphistes, des mécaniciens etc.

Du fait de difficultés diplomatiques qui compromettent le passage par le Turkestan russe, il est décidé de scinder la mission en deux groupes. Le premier dénommé "Groupe Pamir", groupe principal avec à sa tête Georges-Marie Haardt, directeur général des usines Citroën, accomplit le trajet de Beyrouth au massif du Pamir avec des voitures légères. Le deuxième dénommé "Groupe Chine", sous la direction du lieutenant de vaisseau Victor Point, part de Beijing où le matériel lourd a été transporté depuis Marseille en bateau. Il doit traverser la Chine d'est en ouest, jusqu'au massif du Pamir et rejoindre le groupe principal. Les deux groupes partent le 25 mars 1931 et se rejoignent le 23 octobre à la passe de Tocksoum, avant de se rendre à Urumqi (capitale du Xinjiang). Une fois la mission reconstituée, elle repart à Beijing pour retourner en France par bateau.

Le film tourné par Bontemps en février 1932 montre le défilé de la mission à Tianjin, sans doute quelques jours après son arrivée à Beijing où elle a été reçue par la Légation de France. C'est de Tianjin qu'elle quitte définitivement la Chine le 3 mars. L'expédition se scinde à nouveau en deux groupes qui embarquent sur deux bateaux différents.
Précédé d'une fanfare, le défilé capturé par Bontemps se tient d'abord dans la rue du Chaylard (actuelle Heping lu 和平路) que l'on reconnaît à la voie du tramway, puis au niveau de la place Clémenceau (actuelle Chengde dao 承德道) où siège le Conseil municipal de la Concession française.

Pour plus de détails sur les péripéties de cette aventure hors-norme, nous invitons le lecteur à se référer au très bel ouvrage photographique : Sabatès, Fabien et Citroën, André (1979), La Croisière jaune Citroën : 1931-1932, Paris: Eric Baschet Éditions, 1979.
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