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Tianjin au temps des concessions étrangères sous l’objectif d’André Bontemps (1931-1935)

Un récit visuel entre micro et macro-histoire

Fleur Chabaille, Author
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Port-Saïd (20-21/01/1931) : Première escale

Roland Dorgelès offre une vision assez chaotique de la ville à l'époque où la famille Bontemps foule son sol lors d'une première escale  :
 "Des pylônes métalliques et des grues, des bicoques nées d'une terre aride, des péniches de charbon, tout un fourmillement d'embarcations où braillent des arbis : c'est Port-Saïd. (...)
Dès le premier Arabe, les dames s'extasient. - Ce que c'est drôle ! Drôle, oui, mais pas plus… Port-Saïd, ce n'est pas une ville, ce n'est ni l'Europe, ni l'Asie, ni l'Afrique : c'est une terre de transition, le bouchon du canal entre trois continents, le bazar intermédiaire, pour que le voyageur s'habitue. Supposez un filtre entre deux océans, c'est Port-Saïd. Les immondices s'y collent.
Autant de boutiques que de maisons : bijoutiers, confiseurs, libraires, marchands de tabac d'Orient, étalages de melons et de fruits, baraques de changeurs. Mais le plus beau, ce sont les larges vitrines où sont exposées tous les fléaux de l’Égypte : vases de cuivre, tapis, armes damasquinées, lampes, tulles pailletés d'argent, horreurs dont personne ne voudrait à Paris, mais qu'on se dispute ici parce que "c'est du pays". Arrivées là, les voyageuses s'arrêtent, éblouies : l'Orient de leurs rêves est à vendre.
Toute la population est sur pied et nous guette. Cireurs de bottes, marchands de loukoums, fleuristes, rabatteurs pour maisons louches, cela fait une horde sordide qui vous abasourdit et ne vous lâche plus. (…)  Tous les costumes voisinent des tarbouchs, des cafetans, des voiles, des turbans, mais des guenilles surtout, des loques dont on ne sait plus si elles étaient blanches ou noires, burnous ou galbais. Le costume national de Port-Saïd, c'est le haillon."[1].

Cette description peu avenante explique peut-être le peu de photographies sur la ville elle-même et ses environs. Bontemps s'intéresse plutôt à la population locale et à ses formes d'accoutrement.
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