Les forces navales
A ce panorama de la présence militaire sur terre, viennent s’ajouter les forces navales comprenant bâtiments de mer et canonnières fluviales. Malgré une zone de contrôle assez étendue, leur périmètre d'action se concentre essentiellement sur les côtes de l’Indochine et sur la Chine où les intérêts matériels provenant des concessions de Shanghai, Hankou, Tianjin et Guangzhou sont les plus importants.
Placées sous l’autorité d’un vice-amiral nommé commandant en chef, les forces navales françaises d’Extrême-Orient comprennent dans les années 1930 les bâtiments suivants :
Parmi les bâtiments de mer :
- Un croiseur : le “Primauguet” entré en service en 1927. Il est visité par Bontemps et sa famille en 1933 (1) et (2). Il fait partie d’une série de trois croiseurs identiques de 8000 tonnes (”Duguay-Trouin”, “Lamotte-Picquet”, “Primauguet”) qui sont les premiers à sortir des arsenaux suite à la Première Guerre mondiale. Ils peuvent atteindre à toute puissance (117 000 chevaux-vapeurs) une vitesse de 32 à 33 nœuds.
- Trois avisos coloniaux : le “Rigault de Genouilly”, le “Dumont d’Urville” et le “Savorgnan de Brazza”.
- Un aviso ancien : le “Tahure”.
Parmi les canonnières fluviales :
- Sur le Yangzi jiang : le “Francis Garnier”, le “Balny”, le “Doudart de Lagree”et le “La Grandière”.
- Sur le Xijiang 西江 : l’“Argus”.
La mission des forces navales se décompose en trois pans essentiels:
- D'une part, la protection des intérêts matériels et moraux de la France. Le terme "moral" fait référence à la protection des missionnaires que la France prétend assurer seule.
- D'autre part, la défense des concessions en cas de troubles. En étroite collaboration avec les forces terrestres, la Marine doit apporter l’appoint de ses corps de débarquement et de l’artillerie des bâtiments.
- Enfin, la protection de la navigation commerciale française.
Afin d’assurer leur mission de protection des intérêts français en Chine, les mouvements des bâtiments de mer sont organisés de manière à ce qu’il y en ait toujours un à Shanghai et un à Hankou. Les ports des côtes de Chine du Sud et de Chine du Nord sont en outre visités périodiquement par ces bâtiments[1].
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